Nous quittons Kasane à 8h00 comme d’habitude. 15 km plus loin nous quittons le Botswana pour entrer au Zimbabwe.
La sortie du Botswana se fait en 15 mn après les formalités d’usage consistant à remplir un formulaire. Pour ce qui est de l’entrée au Zimbabwe… C’est une autre histoire…
Il faut savoir que le Zimbabwe ne fait pas partie de l’Afrique australe comme les pays précédent. Nous sommes plutôt dans l’Afrique centrale et cela se sent. Le Zimbabwe a abandonné sa monnaie dont les billets de 10 000 000 de Zim$ ne correspondaient plus à rien. L’ancienne monnaie a donc laissé place au dollar US et l’on sent que les autorités ont compris que l’on pouvait en laisser un peu des notre…
D’abord on rempli un formulaire habituel déclinant son identité,son passeport avec toutes les dates possibles, sa voiture avec tous les numéros possibles puis on fait la queue au guichet de l’immigration. Le document comporte 2 exemplaires mais le papier n’est pas autocopiant. Il faut donc se partager de vieilles feuilles de papier carbone pour effectuer l’opération. L’officier annote le formulaire après avoir lui aussi mis le papier carbone, met les tampons adéquates là où l faut, encaisse les 30 $ par personne pour le visa et nous invite à faire la queue au guichet d’à côté pour la douane. Là l’officier douanier reporte tous les renseignements relatifs à la voiture sur son ordinateur et met aussi les tampons nécessaires au bon endroit, encaisse 71 $ pour le droit de circulation et nous remet un papier qu’il faut aller faire tamponner auprès du précédent officier de l’immigration qui nous remet un papier plus petit désignant le nombre de passagers dans la voiture. Ceci étant fait, il faut retourner faire la queue à la douane pour faire tamponner le petit papier par le douanier. Ouf, on s’en sort en 1 heure si tout va bien dans une cabane surchauffée. A la sortie un type nous saute dessus et précise qu’il nous faut prendre une assurance obligatoire pour la voiture en plus de celle que nous avons avec Avis. Et rebelote les papiers, remplis cette fois ci par l’agent de l’assurance qui à la fin perçoit 30 $ par voiture. Le tout se fait sous une toile de tente afin de nous abriter de l’orage tropical qui vient de se déclencher. Au moment de payer il nous dit que noos dollars sont trop anciens et qu’il n’accepte que les nouveaux billets comportant un code de sécurité. La solidarité joue à plein et Loïs, une amie américaine, nous dépanne avec ses dollars.
L’ensemble du groupe sera passé en 1h30, dans la bonne humeur tant de notre part que de celle des autorités.Nous pouvons enfin franchir la frontière non sans avoir donné le petit papier au garde qui a à nouveau noté des choses sur un registre !
a 11 h nous arrivons à Victoria Falls, ville où se situent les plus hautes chutes d’eau du monde, celles du Zambèze. Nous nous dirigeons vers notre hôtel le “Victoria Falls Hotel”, véritable musée. Cet hôtel a été construit en 1900 à la demande de la reine Victoria. Cette dernière a fait construire une ligne de chemin de fer allant de Capetown à Victoria Falls. La gare de Victoria Falls donne directement sur l’entrée de l’hôtel et lors de sa visite la reine n’avait donc que 50 m à faire afin de passer de son wagon à l’hôtel.
L’architecture est fin XIX ème siècle. L’hôtel est immense et doté d’un luxe inouïe. La réception, les couloirs, les communs sont construits en bois. La salle à manger est gigantesque et semble n’attendre que les convives royaux. On s’attend à chaque instant à croiser des membres de la famille royale d’il y a plus d’un siècle. Tout rappelle la reine Victoria. Les centaines de photos, affiches, tableaux dans les couloirs, les publicités de l’époque vantant l’empire britannique c’est hallucinant. Les jardins sont immenses et somptueux avec des essences d’arbres plus que centenaires.
Bref c’est magnifique !
Seule déception par rapport à l’image que nous nous étions faite : on ne voit pas les chutes depuis l’hôtel mais seulement la brume dégagée par celles-ci compte tenu des millions de litres d’eau déversés à la seconde. Le plan du film “Itinéraire d’un enfant gâté” de Lelouch où l’on voit Belmondo sur une terrasse devant les chutes semble être, à priori, un montage !
Notre arrivée est salué par un orage tropical d’une force impressionnante.
Notre guide Didier est parti chercher les 3 participants à la seconde partie de notre périple, nous serons donc 25 aujourd’hui et demain puis 20 ensuite car 5 personnes nous quittent samedi.
Nous avons donc l’après-midi de libre et, frustrés de n’avoir pu voir les chutes et ne pouvant attendre demain matin, nous décidons, Elalia et moi d’y aller. De plus, depuis quelques jours les orages et la pluie alternent et nous préférons profiter de l’accalmie météo .
Elles se situent à 2 km de l’hôtel. 30$ l’entrée par personne !!! ils ne s’emmerdent pas ! Nous craquons !
Nous entrons alors dans une forêt tropicale et nous dirigeons vers le bruit produit pas les chutes. Et, bien sur, c’est le choc. Le fleuve Zambèze tombe d’une hauteur moyenne de 92 m sur une longueur de 1.7 km. Il y a bien longtemps il coulait tranquillement sur un plateau lorsque la terre s’est ouverte en plusieurs endroits formant une série de canyons. La première cassure du plateau correspond aux chutes puis le fleuve s’écoule dans les différents canyons formés par les cassures, comme le montrent les photos suivantes :.
A l’approche des chutes la pluie recommence à tomber. Nous sommes en T-shirt et tentons de protéger notre matériel photo tant bien que mal, nous progressions dans la forêt, les arbres nous protègent un peu de la pluie entre les différents points de vue. A mi-chemin nous décidons d’arrêter notre progression car nous sommes trempés. A peine avons nous rebrousser chemin vers la sortie que la pluie s’arrête et le soleil commence à nous sécher. Nous décidons donc d’y retourner… A l’approche des chutes après 10 mn de marche, la pluie retombe et nous abandonnons définitivement l’idée de faire l’intégralité de la visite.
Quelques instants après avoir repris le chemin du retour, toujours dans la forêt, le soleil est à nouveau avec nous. Nous réalisons en fait que l’eau vaporisée par les chutes s’élève jusqu’aux nuages et provoque une pluie quasiment constante sur la rive côté Zimbabwe où nous sommes. Il s’agit d’un micro micro climat de quelques centaines de mètres et nous comprenons bien tard pourquoi des imperméables style pancho étaient à vendre à l’entrée !
Nous progressions sur le chemin du retour dans un paysage tropical gorgé d’humidité et avons la chance de croiser une famille de babouins qui s’enfuie à notre arrivée…
Nous décidons d’aller faire quelques achats en ville et casser une petite croute. Nous serons vite calmés par les prix hallucinants pratiqués dans cette petite ville. Un T-shirt 30 $, une salade 12 $, 2 cartes postales 1$ et sans les timbres ! Ils ont compris que les européens, américains et asiatiques avaient de l’argent et les prix pratiqués sont ici proches de ceux affichés à Paris. De plus, jusqu’à présent, en Afrique du sud, en Namibie et au Botswana, nous pouvions déambuler tranquillement sans être embêter et ne croisions que des personnes polies et courtoises. Ici nous sommes agressés dès l’arrêt de notre voiture par des adolescents voulant nous vendre quelque chose et des commerçants peu aimables.
Nous décidons de rentrer à l’hôtel, le blog a pris du retard que je vais rattraper…
La soirée se passe dans le restaurant de l’hôtel situé au bout du grand jardin. Il s’agit comme d’ahitude d’un immense batiment en bois couvert de paille épaisse en forme de “U”. C’est a ussi à cet endroit que nous prendrons notre petit déjeuner demain matin.
Nous retournons à la chambre afin de récupérer le PC et tenter d’envoyer les articles pour le blog…
Trois seulement ont pu passer, il est 23h30. Il est temps d’aller se coucher.