J+10 Goudron : 4 km–Piste : 288 km - Twyfelfontein --> Kamanjab

Nous sommes prêts de bonne heure et décidons de partir devant le groupe afin d’avancer l’opération “essence” pour tout le monde. Nous “jardinons” dans le désert par une erreur d’orientation et finissons par arriver les derniers à la pompe. Par dessus le marché notre roue avant droite semble manquer d’air… Ouf, la piste a du faire mal au pneu qui s’est un peu dégonflé et n’est pas crevé. Nous repartons…

Arrêt quelques kilomètres plus loin pour admirer des sculptures rupestres datées d’environ 6000 ans…

Nous reprenons la piste dans un paysage qui depuis hier après-midi a complètement changé. Le vert est revenu, les herbes de la savane sont beaucoup plus hautes et les arbres se comptent par dizaine de milliers. Notre organisateur Didier nous le confirme le désert aride est terminé et nous allons aller vers des paysages de plus en plus verts.

Nous arrivons à 13h30 à notre lodge où nous sommes accueillis par un jeune springbok de 4 mois parfaitement domestiqué. Nous pouvons admirer sa ligne élancée et sommes sidérés par la finesse de ses pattes. C’est adorable et me confirme que je n’en mangerai pas, ce que j’ai évité jusqu’à présent…

Un lézard peu ordinaire passe pas loin de nous…

Nous déjeunons vite fait d’une salade pour aller voir une tribu Himba, connue par le fait qu’ils se protègent du soleil en recouvrant leur peau de boue faite de la terre de leur village dont la couleur est rouge.

A quelques kilomètres du village Himba la pluie tombe sérieusement et nos voitures commencent à déraper et à avoir des difficultés de traction. Didier décide de faire demi-tour, ce qui me semble plus que raisonnable si l’on ne veut pas s’embourber. Avant que la situation empire nous faisons demi-tour et partons à vive allure pour que la voiture ne cale pas. C’est impressionnant car les projections de boue sur la voiture obscurcissent le pare brise, la voiture est parfois difficilement contrôlable (elle va tout droit avec le volant braqué à fond), et nous retrouvons une piste plus praticable avec plaisir quelques kilomètres plus tard.

Nous verrons les Himba demain matin et cet intermède m’aura permis de vous envoyer les nouvelles les plus fraiches.

Nous regrettons de ne pas voir beaucoup d’animaux sauvages pourtant annoncés sur la route par des panneaux de danger (springboks, éléphants, girafes, etc…), ce qui devrait s’arranger demain après-midi car nous visiterons le parc animalier d’Ethosa.

Depuis aujourd’hui seulement nous voyons des villages de quelques maisons, le sud, désertique étant peu hospitalier pour y vivre.

Il est intéressant de savoir que la Namibie est indépendante depuis 1990 (anciennement province d’Afrique du Sud), que sa superficie est d’environ 1.5 fois celle de la France et qu’elle compte 2 000 000 d’habitants ce qui fait une densité de 2.5 habitants au mètre carré ! Les blancs (Afrikaners) représente environ 15% de la population mais détiennent 90% de la richesse…

C’est pas tout ça, mais il est l’heure de l’apéritif…

Comments

[Christine]

la Namibie, le peuple Himba....... j'en rêve.... continuez tous les2 à bien en profiter... merci à toi Philippe, car même si ça dure 10 mn... à la vue des photos j'avale le contenu de ton récit!! et je pars!!!!!!

[Cyril]

pour moi ça sera un springbock....(pas un joueur de rugby) !



sinon profitez bien ça fait envie, surtout quand je regarde par la fenêtre....

[Manu]

Salut à tous les deux !



Merci de nous faire profiter de ce périple, le tout en photos et bien écris (n'est ce pas Monsieur Bonnigal). Ce carnet de voyage donne des idées d'évasion... Bonne route et attention aux scorpions dans les bottes le matin ! ;-)



Manu

PS : Bonni, peux-tu me ramener un rocher avec les gravures rupestres vieilles de 6000 ans ? Discrètement hein ? Tu mets ça dans les bagages ni vu ni connu...