J+11 Goudron : 300 km–Piste : 90 km - Kamanjab -->Halali (Etosha Park)

Départ un peu plus matinal car la visite d’un village Himba est prévu. Le road book est chamboulé, après la visite nous rejoindrons Etosha par la nationale goudronnée plutôt que par la piste.

Arrivée à 8h00 tapantes au village. Nous y allons avec une certaine réserve car certains d’entre nous pensent qu’il s’agit d’un “spectacle” pour touristes plutôt que d’une visite réelle… Le guide nous conduit dans le village composé d’une dizaine de cases. Nous y voyons une douzaine d’enfants, certains en très bas âge qui viennent vers nous et demandent à être pris par la main ou dans les bras. Les plus grands entretiennent un feu.

Devant une autre case, 4 jeunes femmes sont assises. Certaines allaitent un enfant, une autre broie la pierre qui, mélangée à de l’eau et à du beurre de lait de chèvre donnera une boue dont elle s’imprègneront les cheveux et se recouvriront le corps. Le guide nous explique les rites de vie des Himbas.

Tandis que certains filment et photographient à foisons, des amis et nous ressentons une certaine gêne et avons un sentiment de voyeurisme malsain.

Une case dont les abords sont beaucoup plus propres s’avère être celle du chef du village. Sa porte est alignée sur le feu sacré et sur l’enclos à bétail qu’il peut ainsi surveiller.

La visite se termine par l’incontournable vente d’objets artisanaux fabriqués par les femmes !

Ce qui nous parait curieux, c’est de ne pas avoir vu de vielles personnes, que des jeunes femmes, ne pas avoir aperçu d’instruments de cuisine et d’après des amis connaissant bien l’Afrique, il n’est pas dans les habitudes des femmes africaines de rester assises à ne rien faire. Admettons qu’il s’agisse d’une tribu avec des rites différents pour ne pas gâcher le charme. La visite valait le coup, ne serait ce que pour voir la coiffure des femmes dont les tresses sont rigidifiées par la boue rouge.

Le choix de prendre la nationale rajoute 120 km à notre itinéraire, il ne faut pas trainer ! Nous rejoignons le parc animalier d’Etosha par une route à 2 voies parfaitement goudronnée, à une vitesse qui nous vaudrait de laisser la voiture sur place en France en cas de contrôle radar…  même sur autoroute ! C’est la liberté des grands espaces !!!

Les formalités d’entrée effectuées, nous découvrons le parc animalier, le plus grand de Namibie, sous la pluie. Nous partons déjeuner puis nous nous séparons chacun de notre côté pour tenter de voir les animaux sauvages.

Les consignes sont strictes et verbalisables par les rangers si elles ne sont pas respectées. Limitation à 60 km/h, défense de sortir des voitures.

Quelques minutes après avoir choisi notre route, nous voyons un gnou. Plus loin c’est un troupeau de zèbres que nous abordons doucement au ralenti pour ne pas les effrayer. Ils sont magnifiques. Quelques instants après des girafes apparaissent, broutant le sommet des arbres autour d’elles. Un petit renard nous coupe la route.

Excités par tous ces animaux, nous nous dirigeons vers un  point appelé “le bain des éléphants”… A partir de cet instant nous ne verrons quasiment plus de gros animaux si ce n’est quelques impalas et des autruches très grandes.

Le soleil est revenu mais la piste est détrempée et certains passages sont à la limite de notre voiture, tant par la profondeur et la longueur des cuvettes que par l’adhérence de nos pneus de route. Au carrefour rejoignant la piste principale, celle-ci est en travaux et n’est qu’un fleuve de boue jaune. Notre lodge situé au coeur du parc ferme ses portes à 18h00, nous n’avons pas le choix et nous nous engageons sur la piste. La voiture est en dérapages continuels comme sur de la neige. Heureusement nous sommes seuls et la piste très large permet quelques fantaisies involontaires. Pas question de s’arrêter faute de ne pouvoir repartir. Les projections de boue aveuglent le pare brise, les glaces latérales deviennent opaques, la lunette arrière est recouverte d’une croute de terre. Après quelques kilomètres nous retrouvons une piste sèche avec plaisir.

Nous arrivons au lodge 15 mn avant la fermeture et contemplons notre pauvre voiture dans un état épouvantable. Nous nous contentons de ne laver que les vitres, la carrosserie sera lavée demain ou après demain après avoir retrouvé le goudron.

Repas pris nous nous réfugions dans notre chambre, sous la moustiquaire et nous préparons à une bonne nuit réparatrice car demain le réveil est encore plus tôt que d’habitude…

Comments

[Christine]

J'adore la photo d'Elalia avec le bébé... ça me rappelle la visite d'1 village de brousse au Sénégal où les enfants m'ont suivis en courant jusque la Jeep.... ce jour-là j'ai pleuré d'émotion....